Mon sombre amour d’orange amère
Mon sombre amour d’orange amère Ma chanson d’écluse et de vent Mon quartier d’ombre où vient rêvant Mourir la mer
Mon doux mois d’août dont le ciel pleut Des étoiles sur les monts calmes Ma songerie aux murs de palmes Où l’air est bleu
Mes bras d’or mes faibles merveilles Renaissent ma soif et ma faim Collier collier des soirs sans fin Où le coeur veille
Dire que je puis disparaître Sans t’avoir tressé tous les joncs Dispersé l’essaim des pigeons A ta fenêtre
Sans faire flèche du matin Flèche du trouble et de la fleur De l’eau fraîche et de la douleur Dont tu m’atteins
Est-ce qu’on sait ce qui se passe C’est peut-être bien ce tantôt Que l’on jettera le manteau Dessus ma face